Depuis la nuit des temps l’or exerce un attrait sur l’homme comme nul autre n’a pu le faire. On lui prête des pouvoirs et des propriétés qui ont fait de lui une des matières les plus prisées et fabuleuses. Il aura été la source d’explorations, de croisades, et de légendes immémoriales.
L’or est l'un des rares métaux dits « noble ». Il est un élément chimique du tableau périodique de symbole Au et de numéro atomique 79. Avec une densité de 19,4, il est également un des plus lourds des métaux communs.
Il est plus de deux fois plus lourd que l’argent ou le plomb. Puisque l’or est chimiquement inerte, il résiste à l’oxydation et à d’autres changements qui diminuent le brillant des autres métaux.
Il est recherché non seulement pour sa rareté, mais également pour sa riche couleur, du caractère distinctif de sa lueur métallique douce, de sa résistance à l’usure et à la ternissure et de sa facile malléabilité.
L’or est si mou et malléable qu’un petit cube d’à peine quelques centimètres pesant une once (1 once = 31,1035 grammes) peut être étiré en un fil 80 kilomètres de long ou être martelé dans une feuille si mince (0,000018mm d’épaisseur) qu’elle en devient translucide et couvre près de 10 mètres carrés (107,6 pi carrés).
La pureté de l’or
L’or de joaillerie, est presque toujours mélangé à un ou plusieurs autres métaux pour lui donner ses propriétés désirées selon la tâche, telle qu’augmenter sa rigidité et sa couleur (peut présenter des teintes blanches (or blanc) ou rouges (or rose ou rouge) selon le type d’alliage qui le constitue (argent, cuivre, nickel, palladium, etc). La couleur de base du métal pur est le jaune à reflets complexes que l’on connaît naturellement comme doré dans la langue française. L’or pur (sans alliage) a été utilisé dans certains bijoux surtout moyen-orientaux et asiatiques, qui ont donc la particularité d’être déformables, ce qui les limitent à des formes simples : anneaux, plaques, gourmettes et torsades par exemple.
Le carat
Le carat est une unité de masse utilisée en joaillerie depuis des millénaires. On attribue l’origine de son usage à l’Antiquité alors que l’on reconnaissait la consistance du petit poids qu’était autrefois une fève de caroube (le caroubier possède une graine au poids régulier de 0,24 grammes) et aurait servi d’étalon de poids. L’évolution de l’étymologie du mot en référence à la graine du caroubier mènera à un usage mondialement reconnu du mot carat. Historiquement le carat aura un usage double. Il servira à la fois comme unité de poids (carat) à identifier le poids des gemmes et pierres précieuses, mais aussi à définir le ratio d’alliage versus l’or pur contenu dans une pièce (karat). Il sera alors identifié en Amérique comme étant un « titre » d’or et défini comme le ratio d’alliages sur 24 parts qu’est l’or pur, et dans le reste du monde plus souvent en parts sur mille.
Pourcentage d’or pur
41.7% 58.5% 75.0% 75% 100%
Amérique
10 kt 14 kt 18 kt 18 kt 24 kt
Monde
417 585 750 750. 999
Normes et standards de l’or
Le poinçonnage des métaux précieux est l'une des premières formes de protection du consommateur institutionnalisé au monde. Les règlements légaux régissant l’inscription des bijoux en or ont commencé en Angleterre dès l’année 1239. En cette année, on a décrété une loi qui a établi une procédure pour authentifier la pureté de l’or et de l’argent utilisés dans divers articles de bijoux.
Le procédé a comporté l’utilisation d’une marque officielle (poinçon), propre à chacune des quatre Guildes d’orfèvrerie régionale (les Halles) reconnues par le gouvernement pour agir titre d’affineurs. Elle était frappée sur chacune des pièces pour en authentifier leur tenu en métaux précieux. Ces « marques de Halles » ont commencé une pratique, qui a été depuis reproduite dans pratiquement chaque pays civilisé du monde.
L’importance accordée à cette loi a mené à des pénalités remarquables et des punitions graves infligées envers les contrevenants. Par exemple, en 1397, deux fondeurs d’or, condamnés pour avoir utilisé de faux poinçons sur leurs articles, ont été condamnés à se faire clouer littéralement les oreilles au pilori. Des peines semblables ont été appliquées dans la plupart des autres pays pour des délits de ce type.
Couleurs de l’or
Le procédé d’allier d’autres métaux à ceux de l’or pur est toujours dans le but d’en altérer ses propriétés en fonction d’un usage spécifique. Parmi ceux-ci, et surtout en joaillerie, la couleur sera transformée d’abord pour son aspect esthétique.
Or jaune
L’or jaune est un alliage composé d’or pur, d’argent et de cuivre. Une variante d’or jaune désignée comme de l’or « vert » contiendra un pourcentage plus élevé d’argent.
Or blanc
Alliage d’or, d’argent et de palladium. Le palladium a remplacé petit-à-petit le nickel dans la recette d’or blanc pour sa mise en cause aux allergies et réactions qu’elle pouvait provoquer. La majorité des bijoux en or blanc du commerce sont de « l’or gris » fini avec un placage au rhodium (pour sa teinte naturellement blanche). Cette information est très rarement mentionnée.
Or gris
L’or gris est un alliage d’or pur, de cuivre et de palladium.
Or rouge
L’or rouge, est un alliage d’or avec du cuivre.
Or rose
L’or rose est un alliage composé d’or pur, d’argent et de cuivre. Sa couleur varie en fonction de la part réservée au cuivre.